Problème de digestion ou crise cardiaque ? L’indice clé souvent méconnu pour les distinguer

Image d'illustration. Personne inquiète tenant sa poitrine gros planADN
Face à des douleurs thoraciques, il est souvent difficile de distinguer un simple inconfort digestif d’un problème cardiaque. Pourtant, un élément essentiel permet de faire la différence, même si beaucoup l’ignorent encore aujourd’hui.
Tl;dr
- Douleurs thoraciques : causes cardiaques ou digestives fréquentes.
- Le gaz se soulage, la crise cardiaque persiste.
- Consultez en urgence si les symptômes ne disparaissent pas.
Des douleurs thoraciques souvent mal interprétées
À l’apparition d’une douleur thoracique, l’inquiétude gagne très vite : notre esprit file aussitôt vers le spectre de la crise cardiaque. Pourtant, il existe un éventail d’origines possibles, bien au-delà des seules affections du cœur.
Des causes bénignes, telles qu’un simple étirement musculaire ou une indigestion liée à l’accumulation de gaz, peuvent imiter à s’y méprendre les symptômes d’une urgence cardiaque. Mais comment distinguer ces deux réalités si proches dans leur expression ?
Gaz ou infarctus : des mécanismes radicalement différents
Le point commun entre une crise cardiaque et une douleur digestive reste ce signal d’alerte centré sur le thorax. Cependant, leur nature diffère profondément. Dans le cas d’une douleur liée aux gaz, la gêne naît du piégeage de l’air dans l’estomac ou l’intestin – souvent après un repas copieux ou avalé trop rapidement, agrémenté de boissons gazeuses ou d’aliments épicés. Les manifestations typiques sont alors :
- Sensation de brûlure ou crampes allant du haut de l’abdomen jusqu’au thorax,
- Ballonnements et éructations (rots),
- Impression de ventre « plein » et douleur fluctuante selon la position.
Ces troubles s’apaisent généralement dès que le gaz est expulsé ou que le corps change de posture.
Reconnaître une urgence cardiaque : les signes qui ne trompent pas
En revanche, lors d’un véritable infarctus du myocarde, tout s’accélère. Le sang n’arrive plus correctement au muscle cardiaque à cause d’un caillot. Cela se traduit par une oppression tenace – souvent décrite comme une sensation d’étau ou de poids –, irradiant fréquemment vers le bras gauche, la mâchoire, voire le dos ou l’épaule. C
e qui distingue surtout cette situation ? La douleur ne cède ni au repos ni en changeant de position et s’accompagne volontiers de sueurs froides, nausées, essoufflement et parfois vertiges. Des signes qui imposent d’alerter sans délai les secours.
L’importance du discernement… sans jouer avec sa santé
Certes, il n’est pas toujours simple de trancher seul entre malaise digestif et accident cardiaque ; la frontière peut sembler ténue tant leurs terminaisons nerveuses sont voisines – un phénomène qui explique ces sensations parfois identiques.
Mais un principe demeure : lorsque la douleur perdure au-delà de quelques minutes malgré toutes les tentatives pour la soulager – que ce soit par mouvement, repos ou digestion –, mieux vaut solliciter un avis médical sans tarder. Comme le résume un professionnel cité par l’American Heart Association, « Mieux vaut appeler pour rien que regretter trop tard ».
